Le génocide arménien: ses effets juridiques et ses moyens de résolutions

          Le livre déjà publié le 17 mai 2013, sous le titre « Les effets juridiques des massacres commis contre les Arméniens en 1915 et leurs modes de résolutions judiciaires et extrajudiciaires possibles » (Éditions juridiques SADER), procède à une étude profonde de la « question arménienne » d’un point de vue juridique, en proposant à la fin du livre une solution basée sur le droit international et le droit du peuple arménien.

Cependant, le mot « massacres » marqué dans le titre du livre ne signifie en aucun cas et ne méconnaît absolument pas l’existence évidente d’un crime de génocide envers les Arméniens et l’obligation incombant à la charge des Turcs de réparer. Au contraire, la disponibilité sanglante d’un crime de génocide en 1915 et non pas d’un autre genre de crime, est bien évidente. Et d’ailleurs, le mot massacre englobe le crime de génocide. C’était juste une intention de ne pas violer la méthodologie juridique, en donnant une réponse dès la page de couverture de mon livre sur la nature de ce crime. Il était absolument inacceptable de déborder ou bien surpasser les étapes nécessaires dans tout ouvrage juridique.

En fait, et vue que c’est un livre juridique, c’était obligatoire de suivre la méthodologie juridique au vrai sens du terme, et de procéder à un travail scientifique, objectif et académique, vu que ce livre se réfère à la thèse de Doctorat soutenue à l’Université de Lyon – France en 2012. L’enchaînement doit être présent dans tout livre de droit ; par exemple, on ne peut pas directement juger qu’une telle personne est coupable, avant de mettre toutes les preuves concordantes qui montrent réellement l’existence de la responsabilité juridique de cette personne.

Et c’était pareil pour ce livre juridique ; il fallait d’abord réaliser une étude scientifique et académique sur le « crime de génocide », en tenant compte de sa définition, son importance, ses éléments constitutifs, car, en droit pénal, tout crime a un élément matériel et intentionnel. Ensuite, ces éléments ont été appliqués sur le cas arménien, en procédant à une étude bien développée pour montrer que tous les éléments constituants le crime de génocide sont sans aucun doute disponibles dans le crime de génocide commis contre les Arméniens en 1915. Et d’ailleurs, cela est bien clair dans le chapitre deux de ce livre, selon toutes les preuves concordantes de l’existence de l’élément matériel et intentionnel du crime de génocide dans le crime commis contre les Arméniens selon : La Conférence de la Paix de 1919, Les documents allemands, les rapports des consuls, la correspondance de Wangenheim avec le chancelier Bethmann-Hollweg, les documents anglais, le Livre bleu, les Mémoires de l’ambassadeur américain Henry Morgenthau, le rapport du Comité américain de New York sur les atrocités commises en Arménie, le procès des Unionistes, de même que selon toutes les reconnaissances progressives des différents États et instances internationales ; pour déduire à la fin du livre que le crime qui a été commis contre les Arméniens en 1915 par l’Empire ottoman est : juridiquement, légalement et moralement, un crime de génocide qui introduit sans aucun doute une responsabilité à la charge de l’État turc.

Pareillement, la « rémission » qui paraît dans l’apport personnel de ce livre, est absolument conditionnée par une « reconnaissance » turc du génocide arménien. Et cette « reconnaissance » doit respecter les vérités historiques et les droits des Arméniens bien connus et reconnus par le reste du monde.

            En espérant enfin vous avoir mieux introduit à la réalité de ce livre ; de même que vous êtes invités à une lecture profonde de son contenu qui sera absolument dans la faveur des droits du peuple arménien et de la mémoire des martyrs.

Bien à vous,

Rodney Dakessian

Beyrouth le 27/05/2013

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